Coup sur coup, plusieurs annonces ont mis à la une ces substances omniprésentes et soupçonnées de différents maux. Le point sur la question.

Phtalates, parabènes, dioxines, bisphénols A… Depuis une trentaine d’années, la communauté scientifique s’inquiète des effets délétères des perturbateurs endocriniens, des substances chimiques que l’on rencontre partout dans notre quotidien : alimentation, emballages, ustensiles de cuisine, cosmétiques, vêtements, matelas, produits de jardinage, de bricolage, etc.

Il est avéré que certaines de ces molécules qui altèrent le fonctionnement hormonal sont cancérogènes et il très probable que beaucoup d’autres ont des conséquences sur la santé, en particulier sur celles des enfants à naître : autisme, diabète, obésité, problèmes de croissance, malformations génitales, infertilité…

Les autorités semblent avoir pris la mesure des risques, mais tardent à appliquer le principe de précaution. Alors que l’Union européenne peine à mettre en place une réglementation, une centaine de scientifiques est sortie de sa réserve, estimant que les lobbies industriels étaient à la  manœuvre, comme d’autres lobbies le furent auparavant sur le front du tabagisme ou du réchauffement climatique.

La lecture de leur tribune est réservée aux lecteurs du Monde, mais on en comprendra bien la teneur en lisant le papier du Journal international de Médecine ou celui du Nouvel Observateur. En deux interviews,  Télérama et La Croix enfoncent le clou.

Les perturbateurs endocriniens, Olivier Kah Illustration de couverture du livre du neurobiologiste Olivier Kah, Les perturbateurs endocriniens, paru en septembre 2016

Hasard du calendrier ou pas, s’interroge le site agrobiosciences.org, il se trouve que Santé Publique France a dans la foulée publié les résultats d’une étude selon laquelle à peu près toutes les femmes ayant accouché en 2011 présentaient des traces de perturbateurs endocriniens. A lire dans Sciences et Avenir.

Les taux sont toutefois en baisse, preuve peut-être que les premières mesures de prévention font effet. Encore que, on notera dans Science et Vie que malgré l’interdiction partielle du Bisphénol A en France, les anneaux de dentition pour bébé restent potentiellement nocifs.

Alors, dans le doute, comment limiter les risques ? Peut-être en parcourant les recommandations du Point, du magazine Viva, et en cas de grossesses, des deux très bons papiers de Femme actuelle: « Comment éviter les perturbateurs endocriniens » et plus généralement, « les produits toxiques ».

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