Marqué par la lourdeur des traitements du diabète en des temps pas si anciens, l’un de nos chroniqueurs s’est penché sur les récentes avancées technologiques dans la prise en charge de cette maladie. Sans aucun doute, il y a du mieux.

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Qu’il semble loin le temps où les bandelettes urinaires étaient, au quotidien, le seul moyen pour les diabétiques de se faire une idée de leur glycémie. Et pourtant, je ne suis pas si vieux et l’ai bien connu… Avec mon père, insulinodépendant depuis ses neuf ans, nous naviguions à vue. Façon de parler, car il n’y voyait plus, alors on l’attendait devant les toilettes pour comparer la couleur des bandelettes au nuancier du flacon, maigre indication d’un taux de glucose à partir de laquelle il adaptait ses injections d’insuline.

A la clé, inévitablement, nombre d’erreurs d’appréciation se finissant souvent, alors qu’il était proche du coma, par une piqûre de glucagon, l’autre hormone pancréatique de régulation du sucre dans le sang, aux propriétés inverses de l’insuline. C’est le drame du diabète : un exercice d’équilibriste entre le risque d’hypoglycémies insupportables à vivre et une hyperglycémie, en apparence plus confortable, mais très dommageable à la longue (cardiopathie, AVC, neuropathie des membres inférieures, rétinopathies, insuffisances rénales…).

Les malaises carabinés au milieu de la nuit, la cécité puis l’accident cardio-vasculaire qui l’a emporté à 51 ans. Je ne voudrais pas faire pleurer dans les chaumières mais, souvent, je me demande quels auraient été la longévité de mon père et son confort de vie, s’il avait disposé des outils actuels de gestion de cette maladie. Car on le sait bien, dans l’immense majorité des cas, le diabète ne tue pas mais, mal équilibré, ses complications finissent par être fatales.

Fort heureusement, si l’espoir d’une guérison reste lointain, les outils de suivi et les traitements ont considérablement progressé depuis les années 80 et ils continuent d’avancer à grands pas. Il faut dire qu’avec près de 400 millions de personnes touchées dans le monde, la maladie vire à l’épidémie et ce marché, gigantesque, a de quoi motiver la recherche. En France, environ 3 millions de patients sont traités, dont quelque 180.000 pour un diabète de type 1 (insulinodépendant) et l’on estime que 700.000 personnes sont atteintes sans le savoir, car le diabète de type 2 (insulinodéficient) est un mal rampant que l’on diagnostique souvent par hasard, en moyenne dix ans trop tard.

Lecteurs de glycémie de nouvelle génération, carnets de suivi connectés, prémices d’un pancréas artificiel, patches d’insuline autonomes et indolores, ou encore semelles pensées pour le « pied diabétique »… voici un petit tour d’horizon des dernières avancées technologiques.

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