De nouveaux glucomètres, connectés, voient le jour. Tiennent-ils leurs promesses ?

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De trois à dix fois par jour et plus, les diabétiques insulinodépendants et, dans une moindre mesure, ceux traités par cachets, devaient jusqu’ici se piquer le bout du doigt pour récolter une gouttelette de sang à disposer sur une bandelette ou une électrode à glisser dans un lecteur de glycémie afin d’obtenir une mesure à un instant t, typiquement avant les repas ou au coucher. La répétition de ce geste reste contraignante et douloureuse, même si d’importants progrès ont été accomplis.

En 2014, le laboratoire Abbott a changé la donne en mettant sur le marché son FreeStyle Libre, un glucomètre couplé à un capteur cutané posé à l’arrière du bras qui fonctionne en continu durant quinze jours. Dès lors, sans la moindre douleur, il suffit au patient de passer le lecteur (ou bientôt son smartphone compatible NFC) devant le patch de la taille d’une pièce de monnaie pour connaître son taux de glucose et une indication de la tendance du moment.

Cet appareil aurait tout pour séduire s’il n’était un gros hic : alors que les appareils et bandelettes classiques sont entièrement pris en charge par l’Assurance Maladie, il n’en est rien, pour l’heure, du Freestyle libre, dont le coût est de 60 euros à l’achat puis de 120 euros par mois pour les consommables.

Entre autres produits innovants, on retiendra, sur le marché des glucomètres : la multiplication des appareils adossés à un logiciel de mise en forme et d’analyse sur PC/smartphone (GL 50 evo, iHealth BG5, Bee…) ; l’arrivée de modèles à synthèse vocale (AutoSense Voice, Diamond voice…), bien utiles pour les malvoyants ; ou encore le lecteur Accu-Chek Mobile, plus facile à manipuler, car il remplace les bandelettes par une cassette utilisable 50 fois.

Dans un autre registre, cantonné à la mesure du taux de glucose dans l’organisme, rappelons qu’il y a deux ans, Google avait fait sensation en annonçant le développement de lentilles de contact susceptibles d’analyser la glycémie en continu à partir de la concentration en sucre des larmes. L’idée est séduisante, mais si tant est qu’elle aboutisse à quelque chose, là aussi, il ne faut vraisemblablement rien attendre de concret avant des années voire des décennies.

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Vidéo : © Ethnomedia / jcm pour Apivia Prévention
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