Quand le patient est identifié assez tôt, qu’il est suivi régulièrement et observe son traitement, il n’y a pas de raisons que cette maladie lui gâche la vie. Hélas, ce n’est pas toujours le scénario suivi.

L’asthme est une maladie respiratoire chronique qui se caractérise par une hypersensibilité des bronches à différents types d’agressions, débouchant sur des épisodes inflammatoires plus ou moins fréquents et marqués. Lors d’une crise, les bronches et bronchioles irritées se contractent, elles rétrécissent, de sorte que l’air a du mal à passer. Le patient asthmatique peut être pris de violentes quintes de toux. Souvent, il se sent oppressé, comme s’il avait un poids sur la poitrine. Le souffle court, il inspire et plus encore expire avec peine en émettant un sifflement caractéristique. Dans les cas extrêmes, les poumons privés d’oxygène, il risque l’asphyxie.

De nos jours, on sait largement prévenir et contrer ces symptômes. La maladie reste incurable, mais elle n’empêche pas de mener une vie agréable, à condition d’un diagnostic le plus précoce possible et d’un suivi adéquat, or trop de patients s’ignorent ou négligent de se soigner. Il en résulte pour la France environ 60.000 hospitalisations en urgence et encore un millier de décès par an. Des chiffres rageants, car bien pris en charge, l’asthme ne devrait plus être une fatalité.

Alors, tous les 2 mai, journée mondiale de sensibilisation, l’association Asthme et Allergies monte au créneau dans les médias. Son credo : favoriser le diagnostic par l’information du public sur les symptômes qui nécessitent de consulter, et, côté patients, en particulier adolescents, les amener à ne pas sombrer dans le déni. Il s’agit d’accepter la maladie et d’apprendre à vivre avec pour la garder sous contrôle. Cela passe par une identification des facteurs déclenchant des crises, le plus souvent de nature allergique, éventuellement par un traitement de fond, afin d’éviter que l’asthme ne dégénère vers des formes plus sévères et enfin, par une éducation des patients aux bons réflexes, en cas de crise grave.

• Incontournable, bien que succinct, le site d’Asthme et Allergies propose une FAQ assez complète, une liste « des écoles de l’asthme » qui, partout en France, distillent une éducation thérapeutique et dans la même logique d’accompagnement du patient, un numéro vert.

• A l’occasion de la Journée mondiale, l’association a cette année produit un clip vidéo et dix brèves chroniques radios pour baliser le sujet ainsi qu’une carte téléchargeable (PDF), pour toujours avoir à portée de la main un rappel des règles à suivre en cas de crise.

• L’Assurance maladie n’est pas en reste. On trouvera sur son site un dossier complet et deux initiatives intéressantes, d’une part un journal de bord pour asthmatiques, sous la forme d’une application pour mobiles, Asthm’activ, de l’autre un service d’accompagnement personnalisé, Sophia, disponible pour l’heure dans dix-huit départements.

• Dans la presse online, tout le monde reprend largement les informations de l’Inserm. Nous avons notamment apprécié la synthèse d’infirmiers.com, ou celle de Femme actuelle, doublée d’un très bon questions-réponses.

• Dans son éditorial « bien traiter l’asthme pour l’oublier », Le Point insiste sur l’importance d’une prise en charge personnalisée à l’adolescence. Dans une interview au, toujours très complet, site PourquoiDocteur, le Pr Christophe Delacourt enfonce le clou sur cet âge qui représente « la dernière fenêtre d’action » pour préserver la fonction respiratoire.

• Sur France Info, on s’intéresse aussi aux plus jeunes, mais on n’oublie pas que, parfois, l’asthme est tardif et pose des problèmes spécifiques chez les seniors.

• Dans tous les cas insiste une allergologue régulièrement invitée par RTL, il s’agit de ne pas tomber dans le déni et de traiter la maladie.

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