Etant entendu que notre santé se joue en grande partie dans notre assiette, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation vient de mettre à jour ses recommandations dans le cadre du Programme national nutrition santé.

Cela fait quinze ans qu’on leur martèle qu’il vaudrait mieux, pour leur santé, manger cinq portions de fruits et légumes par jour ou que les boissons sucrées sont nuisibles, mais les Français sont, dans leur grande majorité, toujours loin du compte. Il faut dire que le budget dédié à la prévention sanitaire est dérisoire comparé aux investissements publicitaires de l’industrie agroalimentaire, relève Le Monde en conclusion de son excellent article sur les nouvelles recommandations de l’ANSES.

A la lumière des dernières avancées de la science et de l’algorithme que l’Agence nationale de sécurité sanitaire a mis en oeuvre pour définir le repas idéal et le comparer à la réalité, il apparait que la préconisation des cinq fruits et légumes est plus que jamais salutaire, pour leurs apports en fibres, en vitamines et antioxydants, mais qu’elle ne suffit pas, loin de là. Tout ce qui est dit sur le site mangerbouger.fr reste donc vrai,  mais le message mérite d’être affiné.

Pour vivre vieux et bien portant, il est aussi urgent de manger moins de viande  et beaucoup, beaucoup moins de charcuterie ; de limiter les apports en sel et en sucre, y compris sous forme de jus de fruit ; de privilégier les céréales complètes plutôt que raffinées (pain, pâtes ou riz), et de diversifier son alimentation en accordant une place plus importante aux légumineuses : fèves, flageolets, haricots, lentilles, pois chiches ou encore soja.

• Pour savoir quoi manger en fonction de ces nouveaux repères alimentaires, les plus pressés liront la presse féminine, par exemple Femme actuelle ou Grazia, qui décrochent la palme de la concision.

• Pour aller plus loin, on appréciera les synthèses de 20 minutes ou d’Europe 1 qui a eu la bonne idée de confronter les positions de l’ANSES à l’avis de nutritionnistes.

• Pour vraiment tout savoir du sujet, on ira à la source, sur le site de l’ANSES, mais soyez prévenus, le rapport fait plus de 80 pages.

• Enfin, plus pour la forme que sur le fond, difficilement contestable, on notera que l’industrie agroalimentaire a fait mine de réagir. A lire dans la France agricole ou l’Usine nouvelle.

AVIS et RAPPORTS de l'Anses relatifs à l'Actualisation des repères de consommation alimentaire Courverture du rapport de l’Anses relatifs à l’Actualisation des repères de consommation alimentaire

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