Les vacances estivales s’achèvent et déjà il faut penser à la rentrée. Outre les préoccupations scolaires, il convient de définir les activités sportives qui vont ponctuer l’agenda de votre / vos enfant(s). Éveil social, renforcement de la coordination et de l’estime de soi, les bienfaits d’une activité physique sont multiples. Mais alors, comment faire les bons choix ?

C’est un rituel bien en place depuis qu’il est en classe de CP. Noé, désormais âgé de 9 ans, a rendez-vous chaque mercredi après-midi avec ses coéquipiers du rugby. Il aura fallu qu’il teste plusieurs activités comme la natation ou l’athlétisme avant de trouver celle qui lui convenait le mieux : un sport d’équipe où l’on apprend à se dépasser ensemble. Qu’il pleuve ou qu’il vente, il est toujours motivé pour y aller.

A partir de quel âge ?

A l’heure de la rentrée scolaire, les clubs et les associations sportives proposent un tas d’activités accessibles dès le plus jeune âge : baby football, baby basket, mini hand, le choix des possibles est vaste.
Selon Paul Target, médecin du sport à La Rochelle « il n’y a pas d’âge pour commencer une activité physique. Une règle à respecter néanmoins est de ne pas dépasser le nombre d’heures hebdomadaires par rapport à l’âge de l’enfant. Par exemple, si l’enfant a 6 ans, pas plus de 6 heures de sport par semaine sinon il y a un risque accru de blessures et surtout de troubles du développement (cassure de de la courbe de croissance, problèmes hormonaux chez les filles, etc.)

Quels sont les bienfaits du sport chez l’enfant ?

Développement du schéma moteur, développement de la coordination, éveil social, confiance en soi, inculquer le goût de l’activité physique dès le plus jeune âge limite les risques de sédentarité à l’âge adulte. « Tout est important pour l’éveil du corps avec les habiletés motrices. Il faut les initier très tôt pour que les enfants adoptent les bénéfices de l’activité physique. Il faut que cela soit placé sous forme de jeu pour l’aspect ludique », assure Christophe Ruelle, coach sportif professionnel.

Privilégier l’aspect ludique

« Dans les sports de combat, on peut commencer tôt, souvent dès 3 ans. C’est aussi le cas pour des activités comme la gym, le hand, le foot qui ont des formats « baby ». Jusqu’à 6 ans c’est plus souvent sous forme de jeux et de transmissions de valeurs. Par exemple, au rugby ils ne vont pas apprendre le plaquage tout de suite », expose Estelle Bruguier, enseignante d’EPS (Éducation physique et sportive).

L’aspect ludique est effectivement central pour capter l’attention des enfants, leur donner le goût de l’effort et surtout les fidéliser dans la pratique sportive. « 37% des enfants de 6 à 10 ans n’atteignent pas les recommandations de 60 minutes d’activité physique par jour. Cette non atteinte est globalement plus élevée lorsque le niveau socio-économique de la personne (ou de son représentant légal chez l’enfant) est plus faible. Ces différences ont tendance à démarrer dès l’enfance et de manière plus marquée chez les filles », note l’ONAPS (Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité).

Une activité selon les envies des enfants

Le choix est multiple, n’hésitez pas à en parler avec votre enfant selon ses appétences et son caractère. Si votre progéniture est timide et que vous sentez qu’il est réticent aux sports collectifs, n’insistez pas. L’athlétisme, la natation ou encore la gymnastique sont adaptés pour développer l’endurance, la souplesse, la coordination. Les arts martiaux sont idéaux pour canaliser des enfants qui débordent d’énergie. D’une manière générale, tous les sports offrent un cadre avec des règles.
Dès la rentrée, des sessions découvertes gratuites permettent de tester l’activité dans laquelle l’enfant va s’épanouir.
Il ne vous reste plus qu’à vous acquitter des droits d’inscriptions et remplir le questionnaire de santé. En effet, la visite chez le médecin pour un certificat médical n’est pas forcément nécessaire, ni obligatoire. « Ça l’est lors de la phase de croissance à partir de 9-10ans surtout pour la surveillance du rachis. C’est nécessaire à tout âge s’il y a des antécédents médicaux comme l’asthme, des problèmes cardiaques, etc.
C’est aussi nécessaire si l’enfant pratique un sport à risques accrus de traumatismes (sport combat, rugby) et s’il y a une pratique de haut niveau », conclut Paul Target.

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