Le virus SARS-COV-2

Les virus n'ont plus de secret pour moi

Virus vient d’un mot latin signifiant « contagieux »

1 . Vrai
2 . Faux

Virus vient du latin « virus » qui signifie « poison » ou « venin ».

Jusqu’au XIXème siècle, la médecine utilisait le mot virus pour parler de substances organiques (pus, salive…) susceptibles de transmettre une maladie. Progressivement, durant la seconde moitié du XIXème, le terme fut utilisé pour désigner des agents pathogènes trop petits pour qu’on puisse les voir. On pensa d’abord qu’il s’agissait de toxines ou de petites bactéries, on parla de germes vivants solubles, d’infrabactéries, de « virus filtrants » ou « virus ultrafiltrants ». Le terme virus a fini par s’imposer et a été défini en 1953 par le chercheur français André Lwoff, le premier à en faire des entités originales qui, malgré leur aspect rudimentaire, constituent une forme très élaborée de parasitisme.

Les virus sont une espèce virulente de bactéries

1 . Vrai
2 . Faux

Virus et bactéries sont des entités différentes.

Les bactéries sont des organismes vivants unicellulaires (ils sont composés d’une seule cellule) et, comme tout être vivant, elles se reproduisent et possèdent leur propre métabolisme. Dix fois plus nombreuses dans le corps humain que les propres cellules humaines, beaucoup sont essentielles au fonctionnement de notre organisme (microbiote). Mais il existe des espèces pathogènes à l’origine de maladies infectieuses. Les virus ne sont pas des entité autonomes. Ils sont composés d’une coque, appelée capside, qui contient une molécule d’ADN ou d’ARN (les molécules qui contiennent le patrimoine génétique). Pour se reproduire, ou plutôt se répliquer, ils parasitent les cellules d’un organisme vivant, dont ils se servent pour fabriquer des centaines de copies à partir de leur matériel génétique.

Les virus sont responsables de maladies graves, et les bactéries sont inoffensives

1 . Vrai
2 . Faux

Bactéries et virus sont responsables de maladies infectieuses qui peuvent être plus ou moins graves.

Les bactéries sont responsables de maladies très graves comme le peste, la tuberculose, le choléra, la syphilis, et de maladies moins graves comme l'otite, la bronchite, la sinusite. La pneumonie et la coqueluche sont potentiellement à risque chez les personnes fragiles comme les femmes enceintes, les personnes âgées, ou les nourrissons. Les virus sont à l’origine de la rhino-pharyngite (rhume), très contagieuse mais la plupart du temps sans gravité. La varicelle reste bénigne chez l’enfant mais peut avoir des conséquences plus graves chez l’adulte et, en particulier, chez les femmes enceintes. La mononucléose, due à l’infection par un virus habituellement peu virulent, peut aussi s’avérer très grave dans de rares cas. La grippe fait plusieurs centaines de milliers de morts chaque année dans le monde. D’autres maladies sont extrêmement dangereuses comme le SIDA, la variole, la fièvre hémorragique… Et de nouvelles maladies, comme la Covid-19, apparaissent avec de nouveaux virus.

Le virus le plus contagieux est celui de la rougeole

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Ce virus, du genre morbillivirus, est le champion de la contagiosité

Les virus sont plus ou moins virulents et contagieux. La contagiosité s’exprime à l’aide du facteur R0. Avec un R0 supérieur à 14, la rougeole peut se transmettre d’un malade à au moins 14 autres personnes. Viennent ensuite la variole et la polio, avec un R0 égale à 6, les oreillons (R0 = 4), le sida (R0 = 3), la grippe (R0 = 1,5). Bien qu’on connaisse encore trop peu le virus Sars-Cov-2, les scientifiques estiment son R0 entre 2 et 3, ce qui en fait une maladie très contagieuse. Le virus de la Covid-19 a en effet une capacité très importante de multiplication dans l’organisme : les sécrétions nasales d’un malade en contiennent des milliards !

Les virus peuvent pénétrer dans l’organisme par les pores de la peau

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Il existe plusieurs modes de transmission des virus.

La transmission par contact direct avec la peau est possible, comme dans le cas des papillomavirus, responsables des verrues plantaires. La transmission peut aussi être parentérale : via des aiguilles ou des scalpels contaminés. La transmission sexuelle implique, quant à elle, un contact prolongé de muqueuse à muqueuse (VIH, virus de hépatite B, virus de l’herpès)… La transmission peut aussi être féco-orale : la contamination buccale par un virus excrété via les selles se fait alors via les mains, ou via les aliments et l’eau. C’est le cas des rotavirus à l’origine des gastro-entérites. La transmission, dont on parle beaucoup en ce moment, peut se faire par les microgouttelettes de sécrétions respiratoires, projetées dans l’atmosphère lors d’éternuements ou simplement exhalées en parlant, avant de pénétrer dans les voies respiratoires des personnes qui se trouvent à proximité. Aucune étude ne montre que le Sars-Cov-2 pourrait rentrer directement dans le corps en traversant une peau saine. Il a besoin des portes d’entrée que sont les muqueuses (bouche, lèvres, narines ou yeux).

Un éternuement projette des sécrétions respiratoires à la vitesse de 90 km/h

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C’est bien plus, puisque la vitesse de projection peut atteindre 150 km/h !

On comprend mieux pourquoi il est indispensable de porter un masque dans des lieux fréquentés. Quand les milliards de virus sont projetés par un porteur au moment d’un éternuement, les gouttelettes atteignent les personnes qui sont à proximité et pénètrent par leur bouche ou leur nez. Ils se déposent aussi sur les objets et les supports environnants, qui deviennent des sources de contamination. Comme on ne sait pas si on est un porteur asymptomatique du virus, il est nécessaire de protéger les autres des sécrétions que nous pourrions transmettre involontairement. En gardant ses postillons pour soi, on protège tout le monde.

Une femme enceinte peut transmettre un virus à son enfant

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Les virus de la rubéole, du sida, de l’hépatite B et de nombreux autres virus sont transmissibles par la mère.

La mère peut contaminer son enfant pendant la grossesse (infection congénitale), au moment de la naissance (infection périnatale) ou plus tard (infection postnatale, généralement liée à l’allaitement maternel). Dans le cas du Sars-Cov-2, les études étaient plutôt rassurantes : aucun cas de transmission mère-enfant n’ayant été rapporté, et le coronavirus ne circulant pas dans le sang, les scientifiques estimaient qu’il n’y avait pas de risque de transmission de ce virus à travers le placenta. Mais, le 14 juillet dernier, des médecins français ont rapporté un premier cas confirmé de contamination intra-utérine. Ils insistent sur le fait que ce cas est exceptionnel, mais recommandent aux futures mères de strictement respecter les gestes barrières.

Les meilleurs traitements contre les virus sont des antibiotiques

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Les antibiotiques sont actifs sur les bactéries, pas sur les virus.

Le rôle des antibiotiques est de détruire ou d’empêcher la prolifération des bactéries en empêchant la formation de leur membrane protectrice, en bloquant leur métabolisme, ou en empêchant l’expression de leurs gènes. Les antibiotiques n’ont aucun effet sur les virus. En règle générale, donc, pas d'antibiotiques pour une infection virale : le SARS-CoV-2 n'échappe pas à la règle. Mais les virus peuvent favoriser une co-infection par des bactéries, et ils sont alors prescrits pour traiter la surinfection bactérienne. Des études montrent que les co-infections bactériennes sont rares dans le cas de la covid-19. Les anti-infectieux utilisés contre les virus sont les antiviraux. Leur rôle est tantôt d’empêcher le virus d’entrer dans les cellules du corps humain (traitement contre le VIH), de bloquer l’utilisation de la cellule par le virus (virus de l’herpès), d’empêcher les virus de ressortir de la cellule (virus de la grippe) ou d’empêcher la fabrication du matériel génétique du virus (hépatite C chronique).

Contre les virus, la seule arme préventive efficace est la vaccination

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Alors que les antiviraux peuvent soigner les infections virales, seule la vaccination peut la prévenir efficacement.

Un organisme confronté à un virus produit des anticorps spécifiques, qu’il conservera pendant des années. Lorsque le virus revient, il est alors reconnu et attaqué par le système immunitaire. La vaccination consiste à introduire une infime quantité de virus dans l’organisme pour solliciter ses défenses immunitaires et déclencher une production d'anticorps. Ces anticorps veillent au grain et pourront neutraliser les virus lorsqu’ils se présenteront. Contrairement au virus de la grippe, qui mute très rapidement et oblige à adapter le vaccin de manière quasi continuelle, le virus Sars-Cov-2 semble assez stable, comme celui de la rougeole. Cette stabilité génétique pourrait être le gage d’un futur vaccin efficace dans le temps.

Le mot coronavirus tient son nom du chercheur chinois qui l’a découvert, Shen Coronasun

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Son nom vient de deux mots latins.

Les premiers coronavirus ont été identifiés dans les années 1960. Observés au microscope, ils ont une forme de couronne, et les scientifiques les ont donc appelés « virus en couronne », à partir des mots latin « corona » (couronne) et virus. Ces virus causent principalement des infections respiratoires, allant du rhume sans gravité à des pneumopathies sévères.

Les moustiques ne peuvent pas propager le SARS-CoV-2

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Il n’y a pas de risque de transmission du Sars-Cov-2 par piqûres de moustique !

Comme on l’a vu, ce virus respiratoire se propage essentiellement par l'intermédiaire des gouttelettes respiratoires. Le virus n’est présent dans le sang qu’en cas de symptômes sévères de la Covid-19 et, dans l’état actuel des connaissances, l’’OMS évoque un risque de niveau « faible » concernant une éventuelle transmission par le sang. De plus, comme l’explique l’EID, spécialiste des moustiques et de la démoustication, la transmission des virus par les moustiques est un phénomène complexe. D’abord, les virus impliqués ne sont pas de n’importe quels virus mais des virus spécifiques qui se sont adaptés au métabolisme des moustiques : quand ils sont ingérés avec le sang, ils résistent à la digestion dans l’estomac du moustique, infectent ses cellules, puis atteignent ses glandes salivaires et s’y répliquent pour ensuite contaminer les animaux et les humains qu’il va piquer. Concernant le Sars-Cov-2, « en cas de piqûre de sang humain infecté, le moustique digèrera tranquillement le virus, comme il le fait pour tous les pathogènes non adaptés présents dans le sang qu’il consomme habituellement ».

Le SARS-CoV-2 ne survit pas dans l’air

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Selon une étude américaine, le coronavirus pourrait rester viable et infectieux à l'air libre pendant 3 heures après avoir été pulvérisé.

Dans cette expérience, les chercheurs ont utilisé des aérosols très concentrés en particules virales, ce qui n’est pas forcément représentatif d’une situation réelle d’éternuement. Cependant, le 6 juillet dernier, 239 scientifiques ont alerté l'Organisation Mondiale de la Santé sur le risque de transmission aérienne du Covid-19. Dans les espaces clos surpeuplés, mal ventilés, où les personnes ne peuvent faire autrement qu’être en contact rapproché, le risque de contamination pourrait être plus élevé que ce qu’on pensait, et ils conseillent donc de prendre toutes les précautions possibles et, en particulier, de porter un masque. Avis suivi par le gouvernement français, qui rend le port du masque obligatoire dans tous les lieux publics clos à compter du 1er août 2020.

Tabagisme et vapotage augmentent le risque de transmission du Sars-Cov-2

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Les fumeurs et les vapoteurs porteurs du virus Sars-CoV-2 peuvent contaminer leur entourage à cause des nuages de fumée et de vape.

Potentiellement contagieux, ces nuages sont détectés jusqu’à 10 mètres autour de l’usager. Ce qui est certain aussi, c’est qu’il y a un lien entre le tabagisme et les formes sévères de Covid-19, et que fumer et vapoter impliquent un contact fréquent entre les mains et la bouche, et parfois un partage de produits, dans certains contextes sociaux, qui pourrait augmenter le risque de transmission du virus. N’oublions pas que le tabagisme fait 200 morts par jour en France et n’a rien d’un remède !

Porter des gants permet de se protéger encore mieux de la Covid-19

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Les gants de protection ne sont pas utiles et peuvent même être une très mauvaise idée.

Dans le cas de la Covid-19, le virus ne se transmet pas par la peau, mais par les muqueuses de la bouche, du nez et des yeux. La meilleure protection est de se laver les mains au savon, et au gel hydroalcoolique lorsque le lavage est impossible. Porter des gants représente une « fausse sécurité » selon les termes des infectiologues, car on sous-estime alors le risque de transporter le coronavirus avec soi, de contaminer d’autres objets, voire de s’infecter soi-même. Ils sont à réserver aux professionnels de la santé.

Il existe plusieurs types de tests de dépistage de la Covid-19

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Le test de détection directe et les tests sérologiques.

Le test de détection directe du virus est fait à partir d’un prélèvement biologique, réalisé avec un petit écouvillon inséré profondément dans le nez, puis analysé en laboratoire pour y rechercher la présence du matériel génétique du virus. Le délai pour obtenir un résultat est de trois à cinq heures. D’autres tests existent, de type bandelettes ou autotests, mais n’ont pas encore été évalués à la date de ce quizz. La vente d'autotests de la Covid-19 reste interdite en France. Les tests sérologiques permettent de rechercher la présence d’anticorps du virus Sars-Cov-2 dans le sang, ce qui permet de savoir si la personne a été infectée par le virus dans les semaines précédentes. Ce type de test est utile pour étudier la diffusion de l’épidémie et pour gérer la sortie de confinement, en permettant d’identifier les personnes ayant déjà été infectées. Les pharmacies sont autorisées, depuis le samedi 11 juillet, à réaliser des tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) qui permettent de savoir, en quelques minutes, si l’on a fabriqué des anticorps contre le SARS-CoV-2. Attention, les tests sérologiques disponibles ont encore un taux important de faux-positifs, de l'ordre de 5%. Un test sérologique positif ne doit pas changer votre comportement, vous pouvez encore contaminer une personne, la distanciation sociale s'applique donc à tous, que le test sérologique soit positif ou négatif.  

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