Les traitements non médicamenteux sont enfin reconnus en France. A compter de mars 2017, les médecins pourront ainsi prescrire une activité physique adaptée aux patients atteints d’une affection de longue durée.

Aussi sûr que la sédentarité double le risque d’obésité, de maladies cardiovasculaires ou de diabète, les bienfaits du sport ne sont plus à démontrer dans la prévention et le traitement de ces affections chroniques. Même à petite dose, sans forcer, mais régulièrement, l’activité physique limite le surpoids, elle entretient les artères et fait baisser la glycémie.

Au-delà, des études ont montré qu’une pratique sportive pouvait réduire de 40% le risque de récidive des cancers du sein ou du côlon, sans parler de ses bénéfices pré et postopératoires ou du « mieux-être » dans son corps et dans sa tête, alors que l’on subit un traitement aussi lourd qu’une chimiothérapie. De même, contrairement à ce qui a pu être prêché durant longtemps, l’activité physique n’est plus déconseillée en cas de maladies neurodégénératives telles que la sclérose en plaques, au contraire. Le tout est d’adapter le « traitement » à la pathologie et aux capacités du patient.

L’intérêt de l’activité physique comme thérapeutique non médicamenteuse est alors évident, tant pour les malades que pour la collectivité en termes de santé et de finances publiques. La France, qui accusait du retard en la matière s’est dotée l’an dernier d’un cadre législatif dont le décret d’application vient d’être publié au Journal Officiel. A compter du 1er mars 2017, les médecins traitants pourront prescrire du sport à leurs patients atteints d’une affection de longue durée (ALD), ou plus précisément une activité physique adaptée.

• Pourquoi cette mesure, qui peut en bénéficier, qui pourra dispenser les séances… la synthèse très complète de Santé magazine.

• Si le texte de loi apporte un cadre précis aux modalités de prescription et de pratique sportive, Destination Santé note que leur financement n’est pas du tout évoqué. Est-ce à dire que la Sécu ne sera pas mise à contribution ou que la prise en charge coule de source ?

• Si l’on juge au cas de Strasbourg, ville pionnière depuis 2012, le patient n’en sera pas nécessairement pour ses frais, ou sur une base « solidaire ». France 3 a consacré un reportage intéressant à cette expérimentation (vidéo complète, à partir de la 15e minute).

• Pour illustrer les bénéfices thérapeutiques, même à très court terme, même sur un septuagénaire atteint d’un cancer, on visionnera ce reportage d’Allodocteurs consacré au « sport sur ordonnance ».

Crédits

Crédits

Illustration : © iconicbestiary / Fotolia.com