Les magazines santé, dont le nôtre, évoquent fréquemment les recommandations de l’OMS, l’Organisation mondiale de la santé. L’élection de son nouveau directeur général, en mai dernier, est l’occasion de revenir sur le rôle de cette agence des Nations unies.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a été créée le 7 avril 1948 et dépend directement du Conseil économique et social des Nations unies (ONU). Cette institution internationale a été fondée dans le but « d’améliorer les perspectives d’avenir et la santé future pour toutes les populations du monde » peut-on lire sur le site de l’OMS. Vaste programme qui réunit de nombreux domaines, allant de la défense de la couverture de santé universelle – dont le nouveau directeur, l’Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, est un fervent défenseur – à la promotion de la santé, en passant par la prévention, le traitement et les soins des maladies infectieuses. Vous trouverez tous les détails sur la page « ce que nous faisons » de l’OMS et plus globalement sur le site très complet de l’Organisation.

Intervenant aussi dans les situations d’urgence sanitaire, l’OMS a alors un rôle opérationnel : elle évalue les risques, puis dirige et coordonne les actions sanitaires, et fournit les ressources financières nécessaires. C’est sur l’une de ces interventions que l’OMS a été vivement critiquée en 2015. A l’époque, le rapport d’un groupe d’experts indépendants, largement repris par la presse, accable l’OMS pour sa gestion du virus Ebola. Le Monde rapporte par ailleurs que sa directrice générale avait alors elle-même reconnu la lenteur de l’organisation, épinglée par Médecin sans frontières.

Plus récemment, le documentaire « L’OMS : dans les griffes des lobbyistes ? » (diffusé sur Arte dans une soirée THEMA), pose la question de l’indépendance de lOMS. en analysant la gestion de quelques crises sanitaires graves : sur-évaluation de l’épidémie de grippe H1N1 en 2009, ou minimisation des conséquences de l’explosion de Fukushima… Principalement soutenue par des fonds privés, au premier rang desquels les fonds de la Fondation Bill et Melinda Gates, l’OMS y est accusée de complaisance envers des groupes industriels et pharmaceutiques aux intérêts peu compatibles avec la défense de l’environnement et de la sécurité sanitaire. Télérama a profité de la sortie de ce documentaire sur Arte pour demander à Rony Brauman, ex-président de Médecin sans frontières, ce qu’il pensait de cette enquête.

Pour finir, nous vous invitons à visionner cette courte synthèse vidéo réalisée par Le Monde :

Crédits

Vidéo : © Ethnomedia / jcm pour Apivia Prévention
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