Nous n’en avons peut-être pas assez conscience, il faut aussi comprendre qu’en se vaccinant soi-même, on protège les autres et réciproquement.

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A l’exception de la grippe, dont le virus est particulièrement changeant, non seulement d’une année sur l’autre, mais à plus court terme, au point que la protection peut s’avérer assez faible comme l’an dernier, un vaccin porte la promesse, dans la durée, de ne pas contracter une certaine maladie. Le bénéfice individuel est si évident que l’on ne s’y attardera pas. En toile de fond, et nous n’en avons peut-être pas assez conscience, il faut aussi comprendre qu’en se protégeant soi-même, on protège les autres et réciproquement.

Le fait d’être vaccinés ne protège pas seulement Pierre ou Jean, mais réduit drastiquement les risques que leur entourage soit contaminé. On parle ici de fraternité et de solidarité. En effet, en cas d’épidémie, plus le taux de vaccination est élevé, moins il y a de risque de contracter la maladie pour ceux qui ne le sont pas. C’est ce que l’on appelle « l’immunité de groupe ». Le fait est que certaines personnes, notamment les nourrissons ou des patients victimes de déficiences immunitaires, ne peuvent être vaccinés compte tenu de leur condition. Se protéger soi-même, c’est limiter le risque de propagation de l’agent pathogène et par là même, protéger les plus vulnérables. C’est ce qui explique que, pour le bien commun, au nom d’un enjeu de santé publique, les autorités imposent certains vaccins et en recommandent fortement d’autres. On pourrait jaser sur ceux qui, opposés à la vaccination, profitent de la petite injection que subissent les autres pour leur propre protection, mais passons.

Quand on atteint une couverture vaccinale record, l’humanité parvient à éradiquer certaines maladies. Pour n’en citer qu’une, la variole en 1980. La poliomyélite, pour laquelle il n’existe pas de traitement curatif, la rougeole ou encore l’hépatite B pourraient suivre.

Lorsque la couverture vaccinale régresse, on n’est pas à l’abri d’une résurgence de maladies que l’on pensait disparues. Ainsi, la rubéole est réapparue en Europe de l’Est, la coqueluche a récemment sévi en Californie, la diphtérie impose toujours une grande vigilance ; quant au tétanos, on sait que l’on ne pourra jamais s’affranchir du vaccin, car la bactérie en cause sera toujours aux aguets, dans notre environnement.

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