La presse en parle

Don d’organes post-mortem : d’accord ou pas, faites-le savoir

Don d’organes post-mortem : d’accord ou pas, faites-le savoir
A moins qu’il n’ait stipulé le contraire, la loi présume qu’un défunt consentait à donner ses organes, mais s’en remet presque exclusivement à l’avis de la famille. Cela va changer.
Le film Réparer les vivants (voir la bande-annonce en fin d’article), qui raconte une transplantation cardiaque entre un ado en état de mort cérébrale et une quinquagénaire condamnée sans une greffe, est sorti à point nommé pour mettre un coup de projecteur sur ce sujet sensible, dont il faudrait plus parler en famille.
Une nouvelle législation sur le don d’organes entrera en effet en vigueur au 1er janvier 2017, afin de favoriser l’augmentation du nombre de greffons disponibles, très inférieur au besoin. Sur plus de 21.000 personnes inscrites sur les listes d’attente en 2015, moins de 6.000 ont bénéficié d’une greffe. On pourrait faire beaucoup mieux.
Dans le principe, les Français sont massivement prêts à donner leurs organes, mais dans les faits, le taux d’opposition reste élevé. A ce jour, à moins qu’un individu ne figure au Registre national des refus, ce qui est son droit le plus absolu et coupe court à toute discussion, il est présumé donneur d’organes au regard de la loi.
Aucun prélèvement ne peut cependant être effectué sans l’assentiment de sa famille qui, dans un tiers des cas, ne le donne pas, faute de savoir de ce que le disparu en pensait. C’est ce que la réforme ambitionne de changer, autant dans l’intérêt général que pour soulager les proches endeuillés de ce choix cornélien.

Extrait du Guide du don d’organes, édité par l’Agence de la biomédecine
• Déclaration simplifiée sur Internet, refus du don de certains organes, consultation des proches… Ce qui va changer au 1er janvier, à lire dans Le Figaro, ou en détail auprès de l’Agence de biomédecine.
• L’ADOT (Fédération des associations pour le don d’organes) salue ces mesures, mais plaide pour que l’on puisse aussi affirmer sa volonté de donner.
• Une interview intéressante d’un coordinateur médical du don d’organe au sein du Groupe Hospitalier de La Rochelle.
• Les Français veulent donner mais méconnaissent la loi, d’après une enquête Harris Interactive.
• Contre l’idée reçue que les plus vieux ou les malades seraient hors-jeu, la mise au point de senioractu.com.
• Michel Cymès a récemment consacré de passionnantes “aventures de médecine” à la greffe. La vidéo reste accessible sur Youtube.
• Tout ce qu’il y a à savoir sur le don d’organes, de son vivant ou post mortem, sur le site dédié de L’Agence de la biomédecine, qui encadre le prélèvement et la greffe : dondorganes.fr
• Enfin, entre fiction et documentaire, le film Réparer les vivants est-il fidèle à la réalité ? Les point de vue de Pourquoi Docteur et de professionnels interrogés par 20 minutes.
Crédits
Illustrations : © Agence de la biomédecine
Nos dernières revues de presse
Test sérologique de la Covid-19 : la fausse assurance
Depuis juillet 2020, on peut facilement réaliser un test sérologique en pharmacie. Oui, mais est-ce bien utile ?
Quand les anti-douleurs peuvent faire mal, très mal…
L’aspirine, le paracétamol et l’ibuprofène ne sont plus vendus en accès libre depuis le 15 janvier dernier. Y a-t-il tant de cas de surdosage pour qu’on en arrive à une telle mesure ? Faisons un petit point sur ces médocs que nous avons tous dans notre armoire à pharmacie.
Matière plastique : c’est pratique… mais c’est toxique.
Sur fond d’interdiction des plastiques à usage unique (pailles, assiettes jetables et autres récipients à emporter), la presse s’est fait le relais d’une guéguerre twiterresque entre l’acteur Pierre Niney et la secrétaire d’état auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire Brune Poirson, rapporteuse de la loi Antigaspillage.
Peste de pesticides !
Cinq à dix mètres. C’est la distance minimale entre les habitations et les zones d’épandage de pesticides proposée par le futur décret du gouvernement, alors que depuis des mois plusieurs maires de France exigent 150 mètres minimum : un sacré gap, urgent à combler !
Faut-il avoir peur de l’eau du robinet ?
Une rumeur s’est propagée cet été, un chiffre énôôôrme, vent de panique : 6,4 millions de Français boivent de l’eau du robinet radioactive ! Elle a démarré comme un feu de paille et puis s’est éteinte même pas une semaine après. Restent des questions sur la qualité de l’eau du robinet.
Des vacances pleines de santé !
Les voici, toutes proches… Et si on profitait des vacances pour se refaire une santé ? Faisons le tour des conseils pour optimiser cette parenthèse, et des risques à anticiper !