Peut-être un peu négligée en France, l’étude des cycles circadiens, qui rythment notre quotidien, est porteuse de nombreuses promesses médicales. La presse en parle.

L’image de Michael Rosbash, 73 ans, en pyjama, manifestement cueilli au tomber du lit par la nouvelle de son prix Nobel ne manque pas de sel. C’est que les questions de sommeil et de décalage horaire ne sont pas étrangères au travail de ce chercheur et de ses colauréats, Jeffrey C. Hall et Michael W. Young. Cette équipe américaine est en effet à l’origine de progrès majeurs dans la compréhension du fonctionnement de l’horloge biologique qui anime tous les êtres vivants multicellulaires, à commencer par l’homme.

Michael Rosbash, Nobel de physiologie, en pyjama

On nous connaissait l’hypothalamus, cette tour de contrôle qui régule un nombre incalculable de fonctions biologiques au niveau du cerveau, mais, il y a une trentaine d’années, ce sont eux qui ont commencé à montrer qu’à l’échelon cellulaire des gènes donnent le tempo. La façon dont notre organisme fonctionne sur un rythme circadien, c’est à dire suivant un cycle de plus ou moins 24h et une alternance jour-nuit, recèle encore bien des mystères mais le fait d’attribuer le Nobel de physiologie à des travaux sur le sujet n’est pas anodin, tant l’on sait désormais à quel point la chronobiologie est essentielle à notre bien-être et à notre santé.

• À tout seigneur tout honneur : gentiment chauvin, Le Midi libre souligne qu’indirectement, ce Nobel revient aussi au Bitterois Jacques Dortous de Mairan, qui, au XVIIIe siècle, privant des mimosas de soleil, montra que la plante avait une horloge interne calée sur la rotation terrestre.

• Ce qui est vrai des mimosas l’est aussi des drosophiles, les mouches du vinaigre, sujet d’étude chéri des scientifiques qui ont fini par identifier dans l’ADN de ces insectes des « gènes horloges » et leur action. Le quotidien suisse Le Temps, retrace bien ce cheminement.

• Pour mieux visualiser à quoi correspond le cycle circadien d’un être humain et à quoi il tient, au niveau cellulaire, on se tournera vers la synthèse du Nouvel Obs qui reprend deux bonnes infographies.

• Paradoxalement, le Huffington Post explique que contrarier notre horloge biologique n’est pas une bonne chose, mais pourquoi et comment les scientifiques s’efforcent d’y parvenir.

• Beaucoup plus concrètement, Santé Magazine s’est échiné à établir quoi faire et quand pour aller au mieux. Il n’est pas le seul. ConsoGlobe vous en dit plus sur le juste moment pour un café et Le Point a des idées sur la bonne heure pour un câlin.

• Sur l’importance du « bien dormir » pour « mieux vivre », Santé Publique France propose une brochure que l’on ne saurait contredire.

• Pour aller plus loin : l’excellent dossier de l’Inserm, « chronobiologie, les 24 heures chrono de l’organisme ».

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