En ce début d’été 2018, marqué par une hausse importante du nombre de noyades, la presse nous aide à prévenir les risques et nous rappelle les gestes qui sauvent.

L’enquête NOYADES 2018 recense toutes les noyades suivies d’une prise en charge hospitalière ou d’un décès. Du 1er juin au 4 juillet, Santé publique France a dénombré 552 noyades en France et dans les territoires d’outre-mer : 220 de plus que lors du même rapport de l’agence de santé publique en 2015. En cause, les fortes chaleurs qui amènent plus de monde dans l’eau, mais surtout le manque de surveillance des parents, un déficit d’apprentissage de la nage et de plus en plus d’imprudence. Résultat, une hausse spectaculaire à déplorer par rapport à 2015, avec un nombre de décès en augmentation chez les moins de 6 ans.

Méthode de comptabilisation, origines et causes des noyades, lieux, l’information principale est synthétisée en quelques questions-réponses par Ouest-France et en infographies par Le Figaro, pour comprendre les chiffres inquiétants de ce début d’été.

Derrière un intense besoin d’explication de ces drames, on peut se sentir révolté en lisant que « ces noyades sont toutes évitables » selon Aymeric Ung, épidémiologiste à Santé publique France, interviewé par Le Parisien.
Evitable si les Français savaient mieux nager, rappelle La Dépêche, dans un pays où cela fait pourtant partie des apprentissages obligatoires. Par exemple à Marseille, au bord de la Méditerranée, un enfant sur deux ne sait pas nager à son entrée en sixième. Manque d’infrastructures et de maîtres-nageurs en nombre suffisant : le problème est national…
Evitable surtout si les parents gardaient en tête qu’un enfant se noie sans bruit, en moins de trois minutes, dans vingt centimètres d’eau, et adoptaient des réflexes de bon sens pour surveiller leurs enfants. Les précautions à prendre avant, pendant, et après la baignade sont indiquées dans un autre article de La Dépêche, qui détaille une multitude de bons conseils. Mais attention aux effets anxiogènes d’un panorama quasiment exhaustif qui aborde tous les dangers de l’eau, même les bactéries dans celle des fleuves et des rivières.

Hélas, les noyades constituent un sujet récurrent de la presse à cette période. Chaque année les baigneurs sont mis en garde contre les repas trop lourds et arrosés et le risque d’hydrocution lorsqu’on passe d’une atmosphère surchauffée à une eau froide. Réflexes à adopter (.pdf de l’INPES) en cas de difficulté et gestes qui sauvent pour aider un noyé, finalement le discours était le même il y a 5 ans ou même 15 ans au moment de la canicule estivale de 2003.

Position latérale de sécurité, bouche-à-bouche et massage cardiaque, avant d’en arriver là, anticipons – c’est tout l’objet de la prévention -, notamment auprès des plus petits. Comment ? Roxana Maracineanu, vice-championne olympique de natation,  alerte sur la nécessité d’apprendre aux enfants à nager dès 4 ans au lieu de 6 ans comme c’est souvent préconisé. Et cessons de croire que les incontournables brassards garantissent la sécurité des enfants pour leur préférer… l’aisance et l’autonomie dans l’eau.

— N.D.L.R. du 3/08/2018 —

Le dispositif national « J’apprends à nager » propose à travers toute la France des cours gratuits de natation. Pour en savoir plus, consultez la page dédié à ce dispositif sur le site service-public.fr.

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