Bien au-delà de la digestion, les microbes qui peuplent nos petits bidons jouent des rôles essentiels, que l’on commence à peine à comprendre, dans la santé humaine.

Que l’Institut national de la recherche agronomique ait un grand stand au salon de l’agriculture n’a rien d’étonnant. En revanche, pour des visiteurs venus découvrir des vaches hors normes, des animaux de basse-cour et autres produits du terroir, il a pu surprendre que, cette année, l’INRA ait donné la vedette aux « mondes microbiens ».

Ce choix de mettre à l’honneur l’« infiniment petit » apparaît on ne peut plus logique quand on sait à quel point les micro-organismes, bénéfiques ou toxiques, sont omniprésents d’un bout à l’autre de notre chaîne alimentaire : des sols et plus généralement de notre environnement à la production de certains aliments, jusqu’aux tubes digestifs des animaux et des hommes.

Depuis une quinzaine d’années et une rupture technologique permettant enfin l’étude approfondie de ces écosystèmes bactériens complexes, tout un pan de la recherche scientifique, médicale et agroalimentaire s’est engouffré dans cette brèche aux gigantesques promesses environnementales et sanitaires.

On passera vite ici sur l’opportunité de sauver la planète en jouant sur la flore intestinale des vaches afin qu’elles pètent « plus vert », pour vous aider à décrypter l’intérêt grandissant des chercheurs pour le microbiote : un bestiaire de quelque 100.000 milliards de bactéries qui, au creux de nos ventres, joue un rôle essentiel dans notre santé. Au point d’être considéré comme un organe à part entière et même un second cerveau.

• A consulter, le remarquable dossier de presse de l’INRA, soit un PDF de 25 pages à dévorer comme une curiosité.

• « Les pouvoirs méconnus du ventre sur notre santé », à lire dans L’Express.

• Cette « mine d’or » que semble notre intestin aux industries pharmaceutiques et agroalimentaires.

• A la rencontre des chercheurs de l’INRA qui travaillent sur le microbiote : certains, évoqués dans Le Parisien, étudient plus particulièrement son influence sur le risque de diabète. D’autres, à découvrir dans Le Télégramme, s’intéressent aux allergies alimentaires. De son côté, Le Figaro explique, depuis le centre de recherche de Jouy-en-Josas, ce qu’est la métagénomique, qui d’une poignée d’excréments tire une foultitude d’enseignements.

• La première application thérapeutique concrète de leurs découvertes consiste en une greffe de matière fécale depuis le microbiote sain d’un donneur, vers l’intestin d’un patient contaminé par Clostridium difficile, une bactérie résistante aux antibiotiques qui peut être mortelle. A lire sur Europe 1.

• A Lyon, raconte FranceInfo, une équipe expérimente l’autogreffe de matière fécale, pour rééquilibrer l’écosystème intestinal après un traitement lourd et fragilisant tel qu’une chimiothérapie.

Enfin, si vous souhaitez aller plus loin, nous vous conseillons ces trois dossiers très complets  :
– « Flore intestinale, une collection de bactéries » sur Allodocteurs
– En vidéo, « Le ventre,  notre deuxième cerveau » sur Arte
– Le microbiote intestinal sur le site de l’INRA.

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Illustration : © unlimit3d / Fotolia.com