Affaire individuelle et question de société, le sommeil est fondamental pour une bonne santé. Le sujet soulève toujours bien des interrogations, comme le prouve ce tour d’horizon des articles de presse.

Est-ce parce qu’on approche de la 22e Journée du Sommeil® ? Dans un pays où un tiers de la population souffre d’insomnies occasionnellement, et 10 % régulièrement, la presse est prolifique sur le sujet, études à l’appui.

Entre analyse des causes, comme dans cet article du Mondesur le manque de sommeil avéré des ados, que les parents liront en frémissant d’angoisse et de culpabilité une fois de plus, et description des conséquences du manque de sommeil, telles des fissures dans l’ADN, à l’origine de maladies chroniques et de risques accrus de cancers et maladies cardio-vasculaires, on lutte contre un sentiment d’impuissance…

Ne nous laissons pas abattre, il est primordial que chacun prenne conscience de cet enjeu de santé publique. On ouvre grand les yeux sur l’insomnie, mal français, et les autres troubles du sommeil en écoutant l’émission de France Inter La tête au carré du 23 janvier 2019.

L’apnée du sommeil, par exemple, est un trouble du sommeil fréquent mais mal identifié. Côté personnes âgées, la dépister permettrait de prévenir la démence. Côté enfants, 9 sur 10 ne sont pas diagnostiqués alors qu’ils souffrent d’apnée du sommeil, dont les symptômes sont souvent attribués à tort à des problèmes comportementaux.

Les Français s’interrogent sur la qualité de leur sommeil depuis belle lurette, comme l’explique cette vidéo de 5 minutes, un régal à base d’archives de l’INA, qui aborde le sommeil dans tous ses états, et où nous est présentée l’invention de M. Masselin pour garder les pieds au frais sous les draps, gage selon lui d’un bon sommeil…

Le sommeil est pourtant bien loin d’avoir livré tous ses secrets. Les scientifiques scrutent les cerveaux des Français, et les implications du sommeil sur la mémoire et nos facultés cognitives sont régulièrement démontrées. Ainsi, apprendre en dormant est possible. Des scientifiques suisses sont parvenus à faire apprendre des mots inconnus et leur traduction à des participants pendant leur sommeil.

Plus encore qu’une prise de conscience collective de l’importance du sommeil, c’est tout doucement un changement de mentalité qui s’opère. Non, dormir n’est pas une perte de temps ou l’apanage des feignants ! « Il est urgent de redonner une bonne réputation au sommeil » alerte Hugo Mercier dans Le Figaro, ingénieur posé et captivant qui fait le tour en 10 minutes d’un sujet de société capital, et même grand capital… Cette approche du sommeil sous l’angle du travail est fort instructive et apporte de nouvelles réponses.

Y a-t-il des alternatives aux somnifères ? Oui, vraiment se recentrer sur soi et s’inspirer des bébés ! Selon une étude suisse, le fait d’être bercé a une influence positive sur la qualité du sommeil et pas seulement celui des enfants.

Depuis le temps que l’on s’y intéresse, le chemin est long vers une valorisation du sommeil, avec parfois quelques éclats de bon sens dans la nuit d’un sommeil, somme toute, mal aimé. Ainsi le fait d’instaurer la sieste pour les médecins et soignants de nuit. Le début du changement pour un meilleur sommeil durable ?

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