Quelques définitions utiles en complément de notre article sur les génériques.

Le princeps

C’est le nom du médicament de marque. Au bout de 10 ou 15 ans après sa commercialisation, son brevet peut être connu de tous et copié, pour fabriquer un médicament générique. Soit la copie est stricte, identique, soit seul le principe actif est le même (tout comme sa dose retrouvée dans le sang après absorption, la biodisponibilité) et les excipients, qui donnent notamment sa forme, son goût et son aspect au médicament, sont différents. Les labos génériqueurs sont tenus de prouver la teneur en principe actif et la biodisponibilité de leur copie avant de pouvoir la commercialiser.

Les excipients à effet notoire

Ils peuvent être contenus dans tous les médicaments, princeps comme génériques, et provoquent des réactions (allergies, intolérances…) chez certaines personnes sensibles. Par exemple, le lactose provoque des forts maux de ventre chez les intolérants au lactose (lire notre article sur le lait). Idem pour la lanoline, l’huile d’arachide, l’aspartam, le glycérol, etc… il en existe une cinquantaine. Les personnes sensibles sont obligées de décortiquer la notice pour les débusquer, alors qu’il serait plus simple de les faire figurer en grosses lettres sur l’emballage.

Ai-je le droit de refuser un générique ?

Bien sûr. Si mon médecin écrit « non substituable » sur mon ordonnance, le pharmacien me donnera le princeps, médicament de marque, sans changer mes conditions de remboursement. Sans cette inscription, le pharmacien a le devoir de me délivrer un générique. Mais si je refuse, le tiers payant ne fonctionne pas : je dois payer mon médicament puis envoyer la feuille de soins à ma caisse et attendre le remboursement qui se fera sur la base du prix du générique le moins cher.
A savoir : le générique est quasiment toujours moins cher que le princeps, parfois égal, en tout cas jamais plus cher !

Quand le générique n’est pas conseillé 

En cas de maladie chronique, on a souvent du mal à changer de médicament et, dans certains cas précis, c’est déconseillé : les traitements de la thyroïde, de l’épilepsie et du rejet de greffe sont des domaines où le dosage est très minutieux et où la substitution par un médicament générique n’est pas préconisée (le remboursement n’est d’ailleurs pas conditionné par le générique dans ces trois domaines).

Lire aussi…
Oui aux génériques ! (sur apivia-prevention.fr) pour compléter la lecture de cet article.

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