En France, alors qu’un simple test sanguin a fait ses preuves, le dépistage prénatal de la trisomie 21 passe toujours par l’amniocentèse, un examen risqué et plus coûteux. La société française de médecine prédictive appelle à son abandon au profit de l’approche génétique.

Depuis 2009, en France, le dépistage de la trisomie 21 est systématiquement proposé à toutes les femmes enceintes, quels que soient leur âge et leurs antécédents familiaux. Cela passe par la combinaison de  différents examens anodins durant les premiers mois de la grossesse et, lorsque la probabilité d’anomalie génétique est jugée importante, par une amniocentèse, soit le prélèvement d’un échantillon de liquide amniotique afin d’établir le caryotype du foetus et un diagnostic prénatal incontestable.

Amniocentèse. Depuis toujours le mot fait peur car l’on sait bien qu’au bout de cette longue aiguille, il peut y avoir la nouvelle d’une maladie et un risque non négligeable d’accident. Dans 95% des cas, cette procédure intrusive ne révèle rien de grave, mais elle provoque chaque année la perte d’une centaine de foetus « sains », a martelé ces derniers jours le professeur Israël Nisand, sur RTL ou au Parisien.

Pour ce gynécologue obstétricien des plus en vue, il est impensable, dès lors qu’il existe des tests génétiques fiables et sans danger, de ne pas les intégrer au dispositif de dépistage de la trisomie 21. Réunie en congrès la semaine dernière, la Société française de médecine prédictive vient, en ce sens, de jeter un pavé dans la mare.  Ses experts appellent  à l’abandon pur et simple de l’amniocentèse. Pour y voir plus clair, nous vous invitons à lire la synthèse du magazine science et avenir, et à suivre TF1 à l’Hôpital américain de Neuilly. Enfin, comme un peu de contradiction ne saurait nuire, jetez un oeil au site genethique.org de la FondationJérôme Lejeune, reconnue d’utilité publique, impliquée dans la recherche sur la trisomie 21, mais très hostile à l’IVG.

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