Un jour, des robots factotums, sortis d’un film de science-fiction, veilleront sans doute au bien-être des personnes en perte d’autonomie. D’ici là, ce sont bien des humains qui se dévouent à un proche et s’acquittent de tâches terriblement répétitives : les aidants. Cependant, de nouveaux dispositifs high-tech et connectés peuvent les épauler.

Beaucoup prennent leur rôle avec philosophie et y trouvent une gratification. Ce faisant, on sait à quel point il peut être anxiogène et aliénant. Où donc s’est égaré mon mari, qui perd souvent ses repères sur fond d’Alzheimer ? Maman est-elle encore tombée dans la baignoire ? Papy a-t-il pris son traitement ?

A ces questions qui font l’angoisse des aidants, la technologie semble en passe d’apporter des réponses efficaces. Dans l’effervescence actuelle de l’Internet des objets, on ne saurait dire lesquels resteront, mais une révolution est assurément en cours.

Dans les prochaines semaines, nous aborderons des domaines qui portent la promesse d’une meilleure autonomie pour les gens vulnérables et d’un peu de sérénité pour leur entourage. Téléassistance, maison intelligente, écrans ergonomiques, robots, on pourrait dresser un inventaire à la Prévert de tous les dispositifs disponibles, tant les inventeurs débordent d’idées. A titre d’exemple, on se limitera pour le moment à quatre objets répondants à des besoins primaires : manger, boire, se soulager.

– Le moment du repas, pour ne pas dire de la becquée, est aussi pénible moralement pour un aidant que pour la personne qui souffre de tremblements et ne peut plus s’alimenter seule, notamment en cas de Parkinson. La société Lift Labs (Google), commercialise une cuillère/fourchette bardée d’électronique qui leur rend cette autonomie. Dans son manche, d’un côté des capteurs détectent les mouvements involontaires, de l’autre, des moteurs les compensent, assurant la stabilité du couvert.

– Plus encore que manger, il est vital de boire, or, avec l’âge, on perd la sensation de soif. Pour éviter la déshydratation, qui peut avoir des conséquences graves,  Auxivia a imaginé un verre intelligent et connecté. Le récipient intègre les habitudes et les besoins hydriques de l’utilisateur, il surveille sa consommation d’eau, se manifeste lorsqu’il serait bon de boire et fait même le distinguo si l’on s’en sert pour arroser les plantes. D’autant plus rassurant pour l’entourage qu’à distance, il peut veiller au grain.

Le verre connecté Auxivia

– Certains séniors ne boivent pas assez, de peur des fuites… Sur ce front aussi, des solutions technologiques se dessinent. Encore au stade de prototype, la ceinture Brightly, pourrait demain les alerter avant que leur vessie ne soit trop pleine. Par ailleurs, DFree, un projet de capteur abdominal à ultrason développé au Japon serait en mesure de prévenir son porteur qu’il est tant d’aller à la selle. Dans les deux cas, la promesse est belle, mais attendons voir.

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