Un serpent mortel contre la douleur, des lamas pour dépister Alzheimer ou un petit poisson pour réparer la moelle épinière… Les chercheurs ne manquent pas d’idées.

Quel point commun entre un dangereux reptile asiatique, un camélidé connu pour cracher et un poisson d’allure tout à fait anodine ? De comportement et d’aspect, il n’y en a aucun, on vous le confirme, cependant le rapprochement entre ces trois espèces s’impose à lire la presse.

Coup sur coup, le serpent corail bleu, le lama et le poisson zèbre viennent en effet de faire les gros titres, après la publication de travaux scientifiques qui laissent entrevoir d’importants progrès thérapeutiques. Les malheureuses bêtes se passeraient sûrement d’un tel intérêt, mais ce sont les stars du moment dans les laboratoires. On nous en promet monts et merveilles, mais, notez bien tout de même, que cela reste au stade de recherches…

Le paradoxe des venins

« Le venin du serpent corail bleu, sera-t-il l’anti-douleur de demain ? » s’interroge Sciences et Avenir. Ce qui rend sa toxine si terrible pourrait en faire un puissant analgésique, écrit aussi Santé Magazine qui cite l’exemple d’un autre serpent, le mamba noir. Et les mygales et tarentules semblent tout aussi talentueuses…

serpent corailSerpent corail, © 2015 Seshadri.K.S

En fait, « les venins constituent un eldorado pour la recherche », expliquait déjà AlloDocteurs il y a quelques années. Et ce dans bien des domaines : de l’épilepsie aux troubles érectiles, des problèmes de coagulation au cancer, spécialité d’une guêpe brésilienne et d’un escargot de mer.

Des anticorps à tout faire

Une équipe de chercheurs travaille à la détection précoce de la maladie d’Alzheimer grâce au Lama, peut-on lire sur PourquoiDocteur. On croirait au canular, s’il n’était tant de travaux scientifiques qui misent sur ce cousin du chameau.

LamasLamas, © EneasMx

« Des anticorps de lama pour lutter contre le virus du sida ? », titrait déjà L’Obs l’an dernier.

Dans un reportage de France 3, on découvre que d’autres anticorps de lama pourraient limiter les effets indésirables de traitements lourds.

En Belgique enfin, on apprend que commence le premier essai clinique d’un traitement contre le cancer du sein.

Des propriétés de régénération uniques

Le poisson zèbre est un animal extraordinaire, capable de régénérer la plupart de ses organes, par exemple la moelle épinière. On est loin de pouvoir transposer ce mécanisme chez l’homme, mais une équipe vient d’annoncer une découverte majeure.

Poisson zèbre, © Marrabbio

Le mois dernier, une doctorante lyonnaise a été primée pour ses recherches sur ce même animal, qui offre « un espoir pour les grands brûlés ».

Dans sa version « transparente », ce poisson est peut-être le cobaye idéal, a-t-on pu lire sur AlloDocteurs. C’est en tout cas un organisme modèle pour l’étude des maladies génétiques.

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