Edito

Deuxième du Vendée Globe et premier à passer la ligne d’arrivée aux Sables-d’Olonne, après 80j 06h 15m et 47s de course en solitaire, on s’attendait à retrouver Charlie Dalin épuisé par ces trois mois d’épreuve physique et mentale. Mais le skipper d’Apivia a les yeux à peine cernés et le sourire radieux. Mieux, lui qui est toujours attentif à sa santé, garde le cap : son premier repas sera composé d’une pizza, d’une salade grecque et de fruits. Simple, efficace et sain : on ne peut rêver mieux comme porte-parole ! Si Charlie semble très bien gérer le passage entre loup solitaire et bête médiatique, beaucoup de marins peinent à retrouver leurs marques après plusieurs mois à ne croiser que des volatiles et des mammifères marins. Encore ivre de leurs 80 jours d’aventure, privés de leur dose d’adrénaline et d’endorphine, ils ont parfois du mal à relever un nouveau défi : accepter la routine et vaincre le blues post-tour du monde. Tristesse, frustration et sentiment d’isolement peuvent alors entraîner une certaine détresse psychologique. Nous avons eu plusieurs fois l’occasion de parler de santé avec Charlie, et nous aborderons très prochainement avec lui la question de la santé mentale, un thème trop souvent relayé au second rang des préoccupations sanitaires.