En croisade contre les substances allergènes et les perturbateurs endocriniens, beaucoup trop présents au rayon hygiène-beauté, l’association UFC-Que Choisir pointe 419 produits que, dans le doute, vous auriez tout intérêt à ne pas utiliser.

Un an après la première publication d’une liste de produits cosmétiques contenant des ingrédients indésirables ou allergènes, l’UFC-Que Choisir tire de nouveau la sonnette d’alarme. Avec le renfort des internautes, appelés à enrichir cette base de données d’intérêt public, les enquêteurs de l’association ont poursuivi le travail de fourmi qui consiste à passer au crible les étiquettes de colorations capillaires, de crèmes en tout genre, dentifrices, déodorants, gels douche et autres lingettes, en quête de substances certes autorisées, mais potentiellement toxiques.

Dépitée face au constat que la quasi-totalité des produits de beauté ou d’hygiène mis en cause l’an dernier soit toujours en vente sans que leur composition ait changé, l’UFC exhorte les pouvoirs publics à agir, en adoptant une définition plus effective des perturbateurs endocriniens et en cadrant mieux les allégations commerciales. D’ici là, l’association invite la population à se prendre en main et met à sa disposition des outils, pour apprendre à débusquer les substances nuisibles. Par ailleurs elle permet la consultation gratuite de sa base de données, qui compte désormais 419 produits qu’il serait prudent d’éviter.

• A lire sur le site de l’UFC-Que Choisir :
– La synthèse sur la présence de substances indésirables dans des produits cosmétiques
– La base de données des produits incriminés
– Le descriptif des composants problématiques
– La fiche « shopping » à imprimer

« Halte à l’intox ! ». En réaction, dans un communiqué laconique, la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA) réfute ces accusations. Pour elle, la réglementation est très exigeante et les industriels le sont plus encore.

• Interviewé par L’Express, le directeur de l’ONG Générations Futures, qui lutte contre les perturbateurs endocriniens, salue l’existence de cette base et invite les consommateurs à changer leurs habitudes.

• Il n’y a pas que les cosmétiques, les composants nuisibles sont présents partout dans l’alimentation, les objets du quotidien et  l’environnement. D’où l’interrogation d’Europe 1 : peut-on passer une journée sans croiser de perturbateurs endocriniens ?

• Preuve qu’ils sont partout : des grandes figures de l’écologie, qui font supposément très attention, ont soumis leur chevelure à des tests pointus réalisés dans le cadre d’une enquête de l’ONG Générations futures. Les résultats, évoqués par LCI, sont sans appel.

La couverture du rapport d’enquête de Générations futures

• A propos des allégations parfois abusives ou franchement mensongères qui figurent sur les étiquettes, on lira avec intérêt le récent rapport de la Répression des fraudes ou la synthèse de PourquoiDocteur.

Et aussi, sur Apivia Prévention, notre article sur les perturbateurs endocriniens.

Crédits

Crédits

Photo : © JPC-PROD / Fotolia.com